Vice caché dans votre maison – litige : entrepreneur, construction, artisan

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Certaines constructions ou prestations (rénovation, extension, finitions) peuvent comporter un vice caché. Même si le contrat de vente ou d’entrepreneur comporte une clause d’exclusion de la garantie contre les vices cachés, cette clause peut être écartée en cas de mauvaise foi du vendeur ou de l’entrepreneur. Le fait que la garantie contre les vices cachés ne soit pas applicable n’exclut pas forcément l’application de la garantie de parfait achèvement, de la garantie biennale ou encore de la garantie décennale.

La garantie des vices cachés permet à l’acheteur ou maître d’ouvrage de se retourner contre le vendeur ou l’entrepreneur pour les défauts qui étaient cachés lors de la vente ou réception, et qui rendent le bien impropre à l’usage auquel il est destiné. L’acquéreur ou maître d’ouvrage peut mettre en œuvre cette garantie dans les 2 ans à compter de la découverte du vice.

👉 Justicial désigne un expert en résolution de litige E-Justicial® pour vous accompagner à chaque étape, sans audience, vers une solution rapide, juste et fondée juridiquement.

1. Qu’est-ce qu’un vice caché dans une maison ?

Un « vice caché » est un défaut de construction, de prestation ou de structure dans un bien immobilier (maison, appartement) qui :

  • était non apparent (caché) au moment de la vente ou réception ;
  • était antérieur à la vente ou à l’achèvement de la prestation ;
  • rend le bien impropre à l’usage auquel il est destiné ou en diminue tellement l’usage que l’acheteur ou maître d’ouvrage ne l’aurait pas acquis ou n’en aurait donné qu’un prix moindre s’il l’avait connu.

Par exemple : humidité importante invisible (infiltration sous plancher), structure défectueuse, fondations mal traitées, défaut d’isolation ou d’étanchéité non apparent, ou encore prestations mal exécutées rendant le bien dangereux ou inutilisable.

2. Ce que dit la loi

➤ Article 1641 du Code civil

« Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquise, ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il les avait connus. »

➤ Article 1642 du Code civil

« Le vendeur n’est pas tenu des vices apparents et dont l’acheteur a pu se convaincre lui-même. »

➤ Article 1643 du Code civil

Possibilité pour le vendeur de stipuler qu’il ne sera obligé à aucune garantie, sous réserve que le vendeur ne connaissait pas le vice (bonne foi).

➤ Article 1648 du Code civil

« L’action résultant des vices rédhibitoires doit être intentée par l’acquéreur dans un délai de deux ans à compter de la découverte du vice. »

➤ Article 2232 du Code civil

Délai butoir de 20 ans à compter de la vente, pour certaines actions (limitation extrême).

3. Cas fréquents de vices cachés immobiliers (entrepreneur, construction, prestations)

➤ Problèmes courants

  • Fondations ou murs porteurs présentant des affaissements non visibles à la vente ou réception
  • Infiltrations importantes sous-terrain ou plancher non détectées, entraînant humidité, fissures, moisissures
  • Défaut d’étanchéité de toiture ou terrasse non décelable immédiatement
  • Isolation thermique ou phonique inexistante ou très insuffisante, non visible lors de la réception
  • Installations électriques ou de plomberie mal exécutées, non conformes cachées derrière cloisons
  • Prestations de rénovation (cuisine, salle de bains, extension) effectuées dans les règles de l’art non respectées, rendant l’usage du bien altéré
  • Travaux non déclarés, non conformes aux normes, pouvant entraîner des risques d’usage (sécurité, conformité urbanisme)
  • Matériaux ou techniques inappropriés, mal appliqués, non visibles sur un examen superficiel

4. Obligations légales de l’entrepreneur / vendeur / constructeur

➤ Obligations principales

  • Livrer un ouvrage conforme, exempt de défauts cachés affectant l’usage normal
  • Réaliser les diagnostics et contrôles obligatoires à la vente (ex : amiante, termites, plomb, performance énergétique)
  • Informer l’acquéreur ou le maître d’ouvrage de tout défaut connu ou réparé
  • Ne pas invoquer une clause d’exclusion de garantie s’il connaissait le vice ou aurait dû le connaître (mauvaise foi)
  • Répondre de son obligation de garantie même s’il n’était pas explicitement informé du vice, dans certaines conditions (article 1641, 1643 C. civ.)
  • En matière de construction neuve ou de travaux, respecter les garanties légales spécifiques (garantie de parfait achèvement, biennale, décennale) qui s’ajoutent à la garantie des vices cachés

5. Délai pour agir

➤ Délai principal

2 ans à compter de la découverte du vice (article 1648 C. civ.)

➤ Délai butoir

20 ans à compter de la vente, en application de l’article 2232 C. civ.

Il est essentiel d’agir rapidement pour ne pas perdre son droit.

6. Comment vérifier si vous êtes face à un vice caché ?

Vérification À regarder Pourquoi
Vice non apparent Le défaut n’était pas visible lors de la vente ou réception Condition de la garantie des vices cachés (art. 1641 C. civ.)
Antériorité du vice Le défaut existait au moment de la vente ou réception Le vendeur ne peut garantir que les défauts existants au transfert
Gravité Le bien est impropre à l’usage ou l’usage est fortement diminué Obligation légale selon art. 1641 C. civ.
Informations contractuelles Le contrat ou l’acte mentionne-t-il des exclusions ou avertissements ? Clause d’exclusion possible mais limitée (art. 1643 C. civ.)
Prestations ou construction Travaux réalisés par entrepreneur ? Diagnostic ? Conformités ? Dans le cadre de la construction, d’autres garanties peuvent s’ajouter

Il est souvent utile de faire intervenir un expert indépendant dès la détection de trouble ou défaut anormal pour établir l’existence du vice caché, son antériorité, sa gravité, et constituer une preuve solide.

7. Comment contester un vice caché immobilier ?

  1. Informer le vendeur ou l’entrepreneur par lettre recommandée avec avis de réception, en exposant les faits, les défauts découverts, demandant réparation ou réduction/annulation de la vente
  2. Joindre les preuves disponibles : diagnostics, expertise, devis de réparation, photos, témoignages, correspondances
  3. Solliciter l’intervention d’un expert indépendant pour établir l’antériorité du défaut, la gravité, la non-appréciation à la vente
  4. Choisir la voie de recours adaptée : recours amiable (par exemple via E-Justicial®) ou recours judiciaire si l’autre partie refuse ou si montant élevé
  5. Suivre la procédure, négocier et, si besoin, saisir le tribunal compétent

8. Recours amiable ou judiciaire, que choisir ?

Résoudre un litige à l’amiable ne se limite pas à envoyer une simple mise en demeure. Le recours amiable est une étape clé, qui demande méthode, rigueur et expertise juridique.

Justicial propose la procédure brevetée E-Justicial®, encadrée par un expert en résolution de litige diplômé en droit, pour accompagner les parties vers une solution juste, rapide et conforme au droit.

Ce processus permet l’intervention d’un expert E-Justicial®, qui agit avec impartialité et accompagne les parties vers une solution rapide équilibrée et fondée en droit.

Notre processus en ligne assiste le client dans la constitution du dossier et facilite la résolution du litige, tout en garantissant le respect strict du cadre juridique grâce à notre méthode brevetée.

L’expert E-Justicial® assure l’accompagnement des parties et encadre les échanges en vue d’une résolution juste, rapide, équilibrée et fondée en droit.

En cas de fraude manifeste ou de mauvaise foi d’une des parties, la procédure judiciaire peut être engagée, assurée par un avocat partenaire.

9. Procédure extra-judiciaire : E-Justicial® – rapide et efficace

🎯 Objectif : contester le vice caché, mobiliser le vendeur ou l’entrepreneur, obtenir réparation juste et rapide.

Les 3 étapes d’un recours E-Justicial® :

➤ 1. Analyse complète du litige

Constitution du dossier en ligne : diagnostic de l’ouvrage, rapport d’expert, contrat de vente ou de prestation, correspondances.

Vérification des obligations légales (antériorité du vice, invisibilité, gravité) et des garanties applicables (parfait achèvement, biennale, décennale).

➤ 2. Mise en cause du vendeur/entrepreneur

Rédaction et envoi d’une lettre fondée en droit, adressée au vendeur ou à l’entrepreneur, exposant les faits, les manquements légaux et demandant réparation ou annulation.

➤ 3. Accompagnement visant la résolution complète du litige

Suivi complet du dossier : échanges avec l’interlocuteur (vendeur, entrepreneur, assureur), vérification des réponses reçues, négociation d’un compromis, vérification de l’exécution de l’engagement.

💡 Justicial vous accompagne dans tous vos litiges de vices cachés immobiliers avec des experts en résolution de litige immobilier diplômés en droit.

⏱️ Délai moyen estimé : 3 à 6 mois (en fonction de la complexité de l’ouvrage et de la partie adverse).

10. Recours judiciaire : Tribunal, avocat, décision, exécution

Justicial désigne un avocat spécialisé dans les litiges immobiliers et de construction, chargé de prendre en charge l’ensemble de la procédure judiciaire, avec un suivi et des notifications en ligne à chaque étape.

Étapes :

  1. Assignation du vendeur ou de l’entrepreneur devant le tribunal compétent (tribunal judiciaire)
  2. Expertise judiciaire pour constatation du vice, antériorité, gravité
  3. Jugement : reconnaissance du vice caché, condamnation du vendeur/entrepreneur à la réparation, à l’annulation de la vente ou à la réduction du prix
  4. Exécution : remboursement, travaux de remise en état ou intervention d’huissier pour faire exécuter la décision

⏱️ Délai moyen : 12 à 24 mois (voire plus selon la charge du tribunal, la complexité technique ou le niveau d’appel).

11. Solution Justicial

➤ Procédure E-Justicial®

Analyse complète du litige, mise en cause du vendeur/entrepreneur et accompagnement dans un cadre amiable, fondé sur le droit, entièrement en ligne. Suivi transparent, notifications à chaque étape, accès aux pièces via votre compte client.

➤ Procédure judiciaire complète

Désignation d’un avocat spécialisé, saisine du tribunal, réalisation de l’expertise judiciaire, suivi complet du jugement jusqu’à son exécution. Suivi en ligne, communication des pièces et conclusions, accès au rapport final sur votre compte.

12. Dans la même catégorie de litiges – recours contre construction / entrepreneur

➤ Problèmes courants

  • Vice caché après rénovation ou extension (fondations, structure, étanchéité) : infiltration sous-sol non détectée, fissures importantes apparues après réception, défauts d’isolation invisibles
  • Travaux non conformes ou mal exécutés : installations électriques cachées non conformes, plomberie mal posée à l’intérieur des cloisons, membranes d’étanchéité ou d’isolation omises
  • Construction d’une maison comportant des malfaçons structurelles : désordres après livraison, affaissements, malfaçons de charpente ou couverture non détectés à la réception
  • Exécution de prestations par un entrepreneur sans déclaration ou sans conformité aux normes : chantier non enregistré, matériaux non conformes, absence de suivi technique ou contrôle qualité, rendant l’usage du bien altéré
  • Vices cachés découverts après vente en l’état d’un logement ancien : défauts de structure non signalés, humidité latente, éléments porteurs invisibles altérés, nuisances majeures réduisant fortement la jouissance

👉 Ces recours sont pris en charge par Justicial, avec suivi en ligne à chaque étape et accompagnement par un expert en résolution de litige immobilier diplômé en droit, pour maximiser vos chances d’obtenir réparation, annulation ou réduction du prix, sans audience ou avec audience selon l’option choisie.

FAQ – Litiges vices cachés immobiliers

Un défaut grave non apparent au moment de la vente ou réception, antérieur à celle-ci, rendant le bien impropre à l’usage ou en diminuant fortement l’usage. ― voir art. 1641 C. civ.

Non. Une clause d’exclusion est valable uniquement si le vendeur ne connaissait pas le vice (bonne foi). Si le vendeur était de mauvaise foi ou professionnel, la clause peut être écartée. ― voir art. 1643 C. civ.

La garantie des vices cachés relève du droit de la vente (C. civ.). La garantie biennale (garantie de bon fonctionnement) et la garantie décennale (responsabilité des constructeurs) s’appliquent aux travaux de construction. Ces garanties peuvent se cumuler.

Vous avez 2 ans à compter de la découverte du vice pour agir. Il existe un délai butoir de 20 ans à compter de la vente. ― voir art. 1648 et art. 2232 C. civ.

Selon les cas : l’annulation de la vente (action rédhibitoire), la réduction du prix (action estimatoire), ou des dommages-intérêts si la mauvaise foi est établie (art. 1645 C. civ.).

Oui. Le vice doit être antérieur à la vente ou réception. Une expertise est souvent nécessaire pour établir l’antériorité, la gravité et la non-appréciation à l’achat.

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